Coupures d'eau intempestives au Burkina : un enseignant-chercheur de Ouahigouya crée un système de remplissage pour éviter les veillées aux ménages.

Ouahigouya le 16 novembre 2024. Située à Somiaga, à quelques kilomètres de Ouahigouya, l'université Lédéa Bernard OUEDRAOGO se distingue par la résilience de ses enseignants. Malgré son jeune âge, l'université a su développer des filières innovations avec de jeunes enseignants chercheurs dynamiques à l'origine de plusieurs découvertes cruciales pour la population.

En effet, selon le président de l'université Adama OUEDA, professeur titulaire en biologie et écologie animale, sur l'aspect de la biologie, plusieurs travaux ont été faits avec la mise en place d'un dispositif qui permet de faire une sélection et de connaître les variétés de plantes qui résistent mieux aux attaques des prédateurs. L'importance de ce mécanisme est qu'il permet non seulement de gagner en temps dans le processus de sélection des espèces résistantes.

L'université Lédéa Bernard OUEDRAOGO, dans le but de mettre à la disposition du public l'information scientifique, a pris l'initiative de traduire en langue nationale des résultats de recherche en capsules vidéo moore, sur les poissons et les macro-invertébrés disponibles au Burkina.

Plus loin, le président de l'université souligne d'autres innovations importantes dans le domaine des sciences exactes et appliquées avec la création d'un système de remplissage automatique des fûts.

Pr Adama OUEDA, président de l'université Lédéa Bernard OUEDRAOGO 

 

"Cette technique permet d'économiser des ressources en termes d'eau et facilite la vie dans les ménages pour qu'on ne soit plus obligé de se réveiller tard dans la nuit pour faire le remplissage de fûts. Grâce à son invention, le remplissage se fait automatiquement".

En outre, le Professeur titulaire évoque l'amélioration et le perfectionnement d'un prototype de respiration artificielle qui avait été initié à l'occasion de la crise du COVID par des enseignants de l'université Bernard Lédéa OUEDRAOGO.

Étalée sur plus de 100 hectares, l'université Lédéa Bernard OUEDRAOGO a vu le jour en 2010, sous la forme de Centre universitaire polytechnique de Ouahigouya. En 2017, il devient une université et la mise en place des différents établissements d'enseignement est intervenue en 2019.

D'emblée, l'université Lédéa Bernard OUEDRAOGO dispose de trois établissements qui sont l'Institut de formation de perfectionnement au métier, l'Unité de formation et de recherche en Sciences et Technologies ainsi que l'Unité de formation et de recherche en Sciences de Santé.

Pour la rentrée universitaire, 2024-2025, l'université Lédéa Bernard OUEDRAOGO attend entre 4 000 et 4 500 étudiants répartis dans 14 filières.

Elle dispose de 78 enseignants permanents et environ 150 enseignants contractuels. Ces enseignants sont soutenus par un personnel administratif technique et ouvrier de soutien composé de 44 personnes, a indiqué le premier responsable de l'Université.

La particularité au sein de l'université Bernard Lédéa OUEDRAOGO, est la résorption des retards académiques. 

 

Les étudiants dans la salle 

 

"Pour cette année scolaire, aucune promotion n'est en situation de retard académique. Nous travaillons à consolider cet état" a fait savoir M. OUEDA.

En plus de combler le retard académique, l'université Lédéa Bernard OUEDRAOGO est la seule université publique burkinabè qui offre une formation en Gestion des ressources humaines (GRH), à cela s'ajoutent, les formations en statistique et prospective économique, insiste le Président.

Cependant, l'université Lédéa Bernard OUEDRAOGO est confrontée à plusieurs difficultés. Parmi ces difficultés, la principale est l'absence de laboratoire où les enseignants-chercheurs peuvent directement travailler. 

"Cela fait que beaucoup de nos travaux se font délocaliser dans d'autres universités. Et nous devons travailler à mettre en marche un laboratoire de recherche à l'Université pour que cela soit un point de départ pour nos collègues chercheurs".

Pour finir, comme doléances, le président de l'université, a demandé la vulgarisation des résultats de recherche des enseignants-chercheurs afin que l'opinion comprenne l'utilité des travaux et la nécessité d'accompagner la recherche.

Mohamed OUEDRAOGO

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