Revitalisation des périmètres irrigués au Burkina Faso : après trois ans de mise en œuvre, un atelier bilan et de capitalisation pour consolider les acquis
L' Agence Japonaise de coopération internationale ( JICA) en collaboration avec le Ministère de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques ( MARAH) du Burkina Faso a organisé ce vendredi 18 juillet 2025, à Ouagadougou, un atelier bilan et de capitalisation des acquis de la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités pour la revitalisation des zones d'irrigation au Burkina Faso.
Ce projet lancé en septembre 2022 et financé par le Japon, avec comme zone d'intervention les régions du Centre ( actuelle appellation Kadiogo, ndlr) et du Centre-Sud( Nazinon, actuelle appellation, ndlr), avait pour but de contribuer à l'atteinte des objectifs de l'offensive agro-pastorale 2023-2025, notamment en renforçant la productivité des périmètres irrigués, en assurant leur durabilité dans ce contexte de changement climatique, de pression foncière et de raréfaction des ressources en eau.
Le présidium lors de l'ouverture de l'atelier
Au-delà de l'objectif spécifique qui est de contribuer à la revitalisation des périmètres irrigués à travers le renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre, le projet a comme objectifs secondaires de conduire les études diagnostiques des problèmes liés aux périmètres irrigués ; de renforcer les capacités opérationnelles des acteurs de mise en œuvre.
Un aperçu des participants
Dans son discours d'ouverture, Mme Dao Kadidia, chargé d'études au MARAH, représentant le Secrétaire général du MARAH, a indiqué que ce projet a permis de renforcer les compétences des agents du ministère de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques. Selon elle, les agents ont bénéficié de 4 formations au Japon, au Sénégal, en Egypte et au Burkina Faso.
Pour le premier conseiller de l'ambassade du Japon au Burkina Faso, SATO Hideya, ce projet illustre l'engagement du Japon à accompagner les efforts de développement du Burkina Faso dans un esprit de coopération.
" Ce projet a permis un transfert de technologies et un partage d'expériences, mais aussi des formations pratiques diversifiées au Japon, au Sénégal, en Egypte et au Burkina Faso ".
Plus loin, il indique que ce projet a été un cadre d'échange culturel allant de la culture de travail japonaise à celle africaine.
Pour sa part, le Directeur général des Aménagements agro-pastoraux et du développement de l'irrigation (DGADI), M. Moussa ZIDA, a souligné les avantages liés à ce projet. Il a indiqué que ce projet a permis le renforcement des capacités des cadres de la DGADI et de la Direction régionale du Centre et du Centre-Sud.
" Ils ont bénéficié de formation pour une capacitation en irrigation. La DGADI a bénéficié d'une nouvelle technologie, notamment l'acquisition des drones. Des drones qui permettent de diagnostiquer rapidement les anomalies liées aux différents périmètres irrigués réhabilités".
Moussa ZIDA, Directeur général de la DGADI livrant ses impressions à l'issue de ce projet
En ce qui concerne la pérennisation du projet, le Directeur général à fait savoir que les drones vont servir à continuer de diagnostiquer les périmètres irrigués en remplacement de la présence humaine.
Le représentant résident de l'Agence japonaise de coopération internationale au Burkina Faso, KOBAYASHI Takemichi, lors de son intervention, a indiqué que le Japon est heureux de partager son expérience au Burkina Faso dans le domaine de l'agriculture.
"Comme l'agriculture est le moteur de croissance économique de ce pays. Au Japon, nous avons beaucoup d'expériences dans ce domaine. Nous sommes très heureux de partager nos techniques" a-t-il conclu.