Lutte contre la fraude de l’or et des autres substances précieuses: Le Rapport 2023 validé
La Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) a organisé, le mercredi 31 juillet 2024, un atelier de validation du projet de rapport 2023 sur l'état de la fraude en matière de commercialisation de l'or et des autres substances précieuses. L’ouverture des travaux de validation a été assurée par Salif BOUSSIM, directeur de cabinet du ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières.
Ce rapport, qui en est à sa quatrième édition, couvre les exploitations minières industrielles, semi-mécanisées et artisanales. Il vise à dresser un état des lieux et à établir des stratégies efficaces pour combattre la fraude dans le secteur minier burkinabè. Salif BOUSSIM a insisté sur l'importance de faire face à l’ampleur de la fraude, qui nuit aux recettes de l'État.
D'après les données de 2023, la BNAF a signalé 39 affaires de fraude à la commercialisation de l'or. Ce qui est en en hausse par rapport aux 28 affaires de 2022, 34 en 2021 et 35 en 2020. Les régions les plus touchées par ces activités frauduleuses, classées par ordre d'importance décroissante, sont le Centre, le Centre-Ouest, la Boucle du Mouhoun, le Sud-Ouest, le Centre-Est, le Centre-Nord, l'Est et les Hauts-Bassins.
Les activités de la BNAF ont également conduit à la saisie de 172,785 kg de faux lingots d'or, utilisés dans des escroqueries liées à des transactions illégales, ainsi qu'à la saisie de 10,075 kg d'or réinjectée dans le circuit légal. En plus, plus de 9,62 milliards de FCFA ont été recouvrés au profit du Trésor public.
L’atelier a rassemblé des acteurs du ministère en charge des mines et d'autres structures impliquées dans la lutte contre cette problématique.
Selon le directeur général de la BNAF, Aboubacar SAWADOGO, l'étude a permis de faire un diagnostic du secteur. « Ce document renforcera notre dispositif national contre la fraude à la commercialisation de l’or, tout en luttant contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur minier» a-t-il confié.
Cet atelier s’inscrit dans une approche collaborative visant à améliorer l’efficacité des actions de lutte contre la fraude et à garantir une gestion transparente des ressources minières au Burkina Faso.