Propriété intellectuelle en Afrique: Célébration des 20 ans de l’Académie Denis-Ekani comme levier d’avenir

L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a célébré, les 11 et 22 septembre 2025 à son siège à Yaoudé au Cameroun, les vingt (20) ans de son Académie Denis-Ekani. Deux jours de colloque, deux jours de débats intenses. Derrière les discours, une évidence : sans cette Académie, l’Afrique serait encore plus vulnérable face au pillage de ses idées.

Créée en 2005, institutionnalisée en 2012, l’Académie porte le nom d’un ancien directeur général visionnaire. Sa mission est claire : former et recycler les acteurs de la propriété intellectuelle, vulgariser les savoirs, ouvrir les esprits. Vingt ans plus tard, elle a multiplié les formations, construit des partenariats universitaires, produit des générations d’experts. Un acquis précieux.

Mais le chemin reste inachevé. Trop d’inégalités d’accès, des contenus parfois éloignés des réalités locales, un financement fragile. Et surtout, une question qui persiste : quel impact concret sur l’économie, sur la culture, sur les petites entreprises ?

Le colloque de Yaoundé à proposé des pistes : renforcer la formation en ligne, adapter les modules aux industries créatives, instaurer un suivi rigoureux, mobiliser les États membres. Sous la houlette de son Directeur, le Burkinabè Dr Mahamadi Tassembédo, l’Académie recherche des pistes urgentes pour que la propriété intellectuelle cesse d’être un luxe et devienne un outil de souveraineté. 

L'ancien Directeur Général du Centre national de la propriété intellectuelle (CNPI) du Burkina Faso est appelé à puiser dans sa riche expérience en la matière et s'appuyer sur les résultats du colloque pour vulgariser les missions et rendre accessible les services de l'Académie à un moment où l'esprit de créativité bénéficie d'un réel tremplin sur le continent. 

Vingt ans, c’est un cap. L’Académie Denis-Ekani a prouvé qu’elle pouvait tenir debout. Mais au-delà de la célébration, il y a cette conviction qui a traversé les débats : l’Afrique ne peut plus se permettre de perdre ses idées, de voir ses talents exploités ailleurs. La propriété intellectuelle n’est pas un luxe, c’est une arme de survie. Et si l’Académie réussit à en faire une arme partagée, alors peut-être qu’on dira, dans vingt ans encore, que c’est ici qu’un autre destin a commencé à s’écrire.

Donatien FOFANA

Mohamed OUEDRAOGO
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