Burkina - aviation civile : 49 ans de lutte pour un avenir radieux du SUMAC.

Le SUMAC (Le Syndicat unique de la météorologie de l’aviation civile et assimilés) a tenu un panel le samedi 17 août 2024 à Ouagadougou. Cette rencontre a été initiée pour outiller davantage les membres, les militants (e) et sympathisants (e).

Les participants ont été initiés sur l’historique de cette structure syndicale. Ils ont été également conscientisés sur l’importance de la lutte syndicale pour l’amélioration des conditions de vie, de travail et de sécurité. Ce groupe de travail renforce les liens de solidarité entre les camarades de lutte, ont indiqué les panélistes.  

Au cours de ce panel, les différentes luttes menées par le syndicat ont été  appréhendées. À savoir, une série d'activités ont été à l'ordre jour.  En tout, huit panélistes (Ces panels ont été animés par les anciens secrétaires généraux du syndicat de 1977 à 2021). Ces derniers ont tenu en haleine plus d’une centaine de convives.  

La lutte paie toujours. Tel est le crédo des responsables du SUMAC. Créée en 1975, cette structure a accumulé des avantages grâce à ses luttes. Selon les panélistes, cette structure syndicale a une longue histoire de lutte. En premier lieu, la grève de 1975. En effet, le SUMAC a répondu au mot d’ordre de grève de sa centrale, la CSB pour un retour à une vie constitutionnelle normale et contre la vie chère où le ministre Tiémoko Marc Garango avait instauré l’IUTS.  Il y a en outre,  la grève de 1977, cette manifestation avait pour mot d’ordre, le transfert de l’aéroport à Ouagadougou –Tamsé à Naab –Ma Tanga pour désengorger la ville de Ouagadougou et améliorer également les conditions de travail dans le secteur de l’aviation civile, ont laissé entendre les responsables du syndicat.

Puis, toujours selon les responsables syndicaux du SUMAC, la Grève de 1978 – 1979 qui visait à bannir la discrimination dans la gestion des carrières, à accroitre l’équité entre travailleurs, à instaurer des promotions par les concours professionnels. Plus loin, le syndicat ajoute la récente lutte contre la privatisation de l'aéroport de Ouagadougou.

Un syndicat sans histoire est un syndicat sans âme. Les hommes font l’histoire à travers la lutte des classes. Et, le but de l’histoire est de rendre l’être humain réellement épanoui. C’est pourquoi, le SUMAC  fait de la connaissance de l’histoire son cheval de bataille. 

« Nous avons arraché beaucoup de nos acquis à travers la lutte. Il est très important pour nous de faire cet historique afin de conscientiser la jeune génération. Vous vous rappelez récemment de la lutte de Donsin. Grâce aux multiples initiatives du SUMAC, le contrat de l’aéroport de Donsin a été résilié, le 09 août 2023, au bénéfice du peuple burkinabè.  Pendant le coup d’Etat de 2015, nous avons joué un rôle de premier plan, en fermant l’aéroport qui devait accueillir un soutien extérieur (un aéronef avait quitté Lomé pour soutenir les putschistes, ndlr). Il y a eu à l’interne, une grande lutte dans les années 1990. Cette lutte s’est soldée par l’amélioration de nos conditions de travail, de  vie et de rémunération. En termes de perspectives, nous allons serrer les rangs pour voir, comment nous projeter dans l’avenir et nous positionner » dixit, Ahmed Lamizana, Secrétaire général et porte-parole du collectif des syndicats de l’aéronautique civile.                                            

Ahmed Lamizana, Secrétaire général du SUMAC se table sur les bienfaits du panel, qui contribue au renforcement des liens de fraternité, de solidarité.

Pour Pépin Zabré, Secrétaire chargé des réformes,  à propos de ce panel a indiqué ceci : «  ce panel revêt une importance capitale, c’est en quelque sorte une passation de service intergénérationnel.

Pépin Zabré, chargé des Réformes pense que la lutte individuelle est infructueuse.

L’objectif principal était de mettre les jeunes en confiance, pour les inciter à la lutte, à l’organisation, à l’union autour de leur instrument de lutte,  qui est le Syndicat unique de la météorologie, de l’aviation Civile et assimilés. Notre système de lutte est basé sur la valeur. Nous attirons nos membres grâce à nos résultats probants. Nos militants sont très bien formés, informés et engagés. Nous voulons que les jeunes prennent conscience que la lutte est permanente et collective, la lutte paie toujours » a-t-il laissé entendre en conclusion.

Télesphore  SAWADOGO