Burkina Faso : la dénonciation de la corruption bientôt récompensée
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé le mercredi 21 février 2024, le Conseil des ministres qui a examiné et adopté plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour et pris des décisions importantes pour la bonne marche de la Transition, selon le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO.
Au titre de la Présidence du Faso, le Conseil a adopté deux projets de décrets. Le premier, porte création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF). Rattachée à la Présidence du Faso, l’ANCF aura pour mission de coordonner et surtout d’accélérer tous les processus en cours en termes de digitalisation de la gestion du foncier. Selon le ministre d’Etat, Porte-parole du gouvernement, il s’agit « d’une étape importante qui vise à créer les conditions d’une grande transparence dans ce secteur et surtout, à favoriser la gestion de l’apurement du passif foncier ».
Le deuxième décret porte conditions et modalités de dénonciation des faits de corruption et infractions assimilées, des mauvaises pratiques dans les administrations publiques ainsi que les récompenses y afférentes. Ce décret vient concrétiser la volonté affichée du Chef de l’Etat de lutter contre les mauvaises pratiques dans l’administration publique mais aussi contre la corruption.
« Il s’agit véritablement de permettre à l’ensemble des citoyens qui sont victimes ou témoins de corruption ou de mauvaises pratiques dans l’administration publique de pouvoir exercer leur droit de dénonciation et surtout que ces actes de dénonciation puissent être également transmis au niveau de la Présidence du Faso », a expliqué le ministre d’Etat, Jean Emmanuel OUEDRAOGO qui a précisé qu’il est prévu des récompenses pour ceux qui dénoncent si ces actes en question sont avérés.